On l’a découvert comme rappeur-slameur pacifiste prônant le « vivre ensemble » dans une France arc-en-ciel. On l’a ensuite connu comme écrivain avec son roman autobiographique « Qu’Allah bénisse la France » parue en 2004. Et aujourd’hui, on le retrouve derrière la camera comme réalisateur d’un long-métrage inspiré de son livre.
Pour ce premier film dont la sortie en salle en France est prévue pour le 10 décembre tandis qu’elle reste incertaine au Québec, le rappeur français a été récemment honoré à la 39e édition du Festival international du film de Toronto (TIFF) qui avait au programme quelque 400 projections de films provenant de 60 pays. Projeté en avant-première donc, au début de ce mois de septembre, Qu’Allah bénisse la France a ainsi reçu le prix FIPRESCI, une récompense décernée par les critiques cinématographiques du monde entier qui honorent tous les ans un long-métrage dans le cadre du festival.
Le film tourné en noir et blanc inspiré en hommage au premier film de Matthieu Kassovitz, La Haine, vient de sortir sa bande-annonce.Comme ce dernier, il permet une incursion au cœur de la vie des cités françaises, ici en l’occurrence une cité de la banlieue de Strasbourg où Abd Al Malik (Régis de son vrai prénom) a grandi.
Ce long-métrage autobiographique dans lequel jouent de jeunes acteurs issus de cette même cité, met ainsi en scène le parcours du jeune Régis, devenu au moment où il se convertit à l’islam et entame une carrière solo, Abd Al Malik.
« Régis, enfant d’immigrés, noir, surdoué́, élevé́ par sa mère catholique avec ses deux frères dans une cité de Strasbourg, va découvrir entre délinquance, rap et islam, l’amour et trouver sa voie malgré un avenir incertain » : voila pour le synopsis.
Cette histoire c’est donc celle d’Abd Al Malik, enfant d’immigrés congolais élevé avec ses frères par sa mère dans un quartier HLM de Strasbourg au milieu des années 80. Elle raconte également le cheminement vers l’Islam du rappeur qui s’est lancé dans la musique en 1996 avec le groupe NAP.