Par Amandine Schmitt pour Le Nouvel Obs
[dropcap]Depuis trois semaines, 200 lycéennes sont retenues en otage par Boko Haram. Mères de famille, défenseurs des droits des femmes et internautes demandent au gouvernement nigérian d’agir.[/dropcap]
Le groupe islamiste armé Boko Haram a revendiqué lundi 5 mai dans une vidéo l’enlèvement de plus de 200 lycéennes mi-avril dans le nord-est du Nigeria. Ce sont 276 filles qui ont été soustraites le 14 avril dans leur établissement scolaire de Chibok (nord-est), dans l’Etat de Borno. 53 ont réussi à s’enfuir et 223 sont toujours en captivité, selon la police. Les lycéennes enlevées seront traitées en « esclaves », « vendues » et « mariées » de force, a déclaré le chef du groupe islamiste.
Alors que la nouvelle de ces filles disparues se propage dans le monde entier, des parents, des défenseurs des droits de femme et des utilisateurs de réseaux sociaux se rassemblent pour attirer l’attention sur la situation, qui n’avait reçu que peu de couverture médiatique jusqu’à présent.
Dans le pays, des centaines de femmes se mobilisent. Elles ont notamment défilé sur l’Assemblée nationale mercredi 30 avril dans la capitale Abuja pour protester contre le manque d’action. Une autre manifestation a eu lieu le 3 mai à Lagos, la capitale économique. Une marche est d’ores et déjà prévue à Chibok, où le rapt a été perpétré, devant les bureaux du ministre de la Défense le 6 mai.
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